Didier Tronchet

Didier Tronchet est né en 1958 à Béthune, et vit aujourd'hui à Lyon.

Il y a Didier, il y a Tronchet, et il y a Didier Tronchet. Trois personnes en une, oui, et ne questionnez pas, faussement ingénus : comme la sainte Trinité ?

Didier, Vasseur de son nom, est né dans le Nord-Pas-de-Calais. Didier est un enfant reclus dans sa chambre, à griffonner des bédés, à s’inventer des histoires de Tintin. Avec, déjà, la dérision comme blason, qui est au Nord-Pas-de-Calaisien ce que l’absurde est à l’Anglais et le surréalisme au Belge. Dérision, mâtinée de causticité, que l’École Supérieure de Journalisme à Lille et les premiers pas au Matin de Paris lui apprennent à greffer sur le réel, le vécu et le vrai.

Tronchet, sans prénom, pseudonyme un peu olé olé inspiré d’une rue de Paris, entre Opéra et Madeleine, se choisit une famille : les auteurs de la revue américaine Mad, Gotlib et ses parodies, Goossens et son non-sens. Ses frères de misère se nomment alors Raymond Calbuth et Jean-Claude Tergal. Sont-ce ses questionnements de père quadragénaire ? Quoi qu’il en soit, Tronchet se donne un prénom, le sien, tant qu’à faire, pour revendiquer la gravité, la tendresse, l’amour ou l’amitié dans des livres où éclate, traits vifs et libérés, « ce pathétique de l’ordinaire qui est peut-être le sens profond de son œuvre » (1). Témoin Là-Bas, adaptation de Bleu Figuier, un roman d’Anne Sibran, la femme de sa vie, ou encore La Gueule du loup, où virevolte, humour décapant et rythme endiablé, la ronde implacable des sentiments et des désirs.

(1) PASCAL ORY, in Lire, décembre 2003 - janvier 2004.

Son site : www.tronchet.com

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