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« Je m’intéresse plus à l’humain qu’au décor, ce qui se ressent encore plus dans mes premiers titres. Je suis un voyeur. Ce que j’essaie avec mes personnages c’est que l’on puisse imaginer leur vie avant, après, j’aimerais que l’on croit qu’ils existent vraiment, qu’ils soient incarnés. Je déteste les clichés. Le cliché est un cancer. Dans n’importe quel média quand on représente un mec qui se fait larguer, on voit presque systématiquement le type s’approcher d’une table et tout foutre en l’air. Conneries ! Les gens ne réagissent pas tous pareil. Si on n’a pas d’imagination faut compenser par l’observation ou le vécu. Les clichés sont faits pour être détournés. » Swof #28, hiver 2000. |
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Pendant des années, Pascal Rabaté a réalisé des albums extraordinaires, parlant de gens ordinaires, dans l’indifférence générale. Seuls ses éditeurs croyaient en lui. Il a fallu qu’il adapte un roman russe épique (et oublié) Ibicus, d’Alexei Tolstoï, pour que tout le monde lui reconnaisse du génie. Et Pascal Rabaté a alors pu reprendre ses chroniques provinciales, n’hésitant à changer de style quand bon lui semble. « Je n'ai pas de style, je cherche simplement à ce que la forme corresponde au fond. Quand on veut faire un trou vaut mieux prendre une pelle qu'un râteau, pareil pour le dessin, je ne me sens pas de travailler un dessin expressionniste quand je veux faire une comédie. Et dessiner de la même façon, c'est la mort du petit cheval, c'est refuser d'avancer. »
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La biographie |
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Pascal Rabaté est né en 1961. Il vit à Angers.
En 1989 et 1990, il publie ses premiers albums (Exode, Les Amants de Lucie et Vacances, vacances) aux Éditions Futuropolis. Entre 1992 et 1995, il entame Les Pieds dedans aux Éditions Vents d’Ouest (3 volumes parus) En 1997, il publie Un ver dans le fruit, et il s’associe avec Zamparutti le temps d’un album sur la Première Guerre mondiale, Ex voto, toujours aux Éditions Vents d’Ouest À la lecture du roman Ibycus d’Alexei Tolstoï, il décide de l’adapter. Ce sera Ibicus, quatre volumes, totalisant quelques 500 planches qui paraîtront entre 1998 et 2001. Cette adaptation sera récompensée de nombreux prix dont l’Alph’Art du meilleur album à Angoulême et le prix Canal BD des libraires de bande dessinée. Il scénarise en parallèle des histoires pour Bibeur-Lu, Virginie Broquet et collabore avec David Prudhomme. En 2006, il revient chez Futuropolis avec Les Petits Ruisseaux et écrit La Marie en plastique avec David Prudhomme au dessin (2 volumes parus en 2006 et 2007 puis une édition intégrale, éditions Futuropolis)qui obtient un Essentiel au festival d’Angoulême. En 2009, parution simultanée du Petit rien tout neuf avec un ventre jaune, son dernier ouvrage en bande dessinée aux éditions Futuropolis et Bien des choses, où il illustre les textes de François Morel, toujours chez Futuropolis. il réalise l’adaptation cinématographique des Petits ruisseaux avec Daniel Prévôt dans le rôle titre. 2007 : Il adapte Harry est fou de D. King Smith aux éditions Gallimard Jeunesse. Il obtient la même année le Grand Prix de la critique ACBD. En 2009, parution simultanée du Petit rien tout neuf avec un ventre jaune, son dernier ouvrage en bande dessinée aux éditions Futuropolis et Bien des choses, où il illustre les textes de François Morel, toujours chez Futuropolis. Il reçoit la même année le prix Jacques Lob pour l’ensemble de son oeuvre. En 2010, il se lance dans le cinéma et réalise l’adaptation cinématographique des Petits ruisseaux avec Daniel Prévost dans le rôle titre (production Loin derrière l’Oural) 2011 : Il participe au collectif Rupestres ! (Futuropolis), aux côtés d’Emmanuel Guibert, Étienne Davodeau, Troub’s, David Prudhomme et Marc-Antoine Mathieu. Sortie au cinéma de son second long-métrage Ni à vendre ni à louer, avec Jacques Gamblin et Maria de Medeiros (production Loin derrière l’Oural). 2013 : Réédition de Bienvenue à Jobourg et parution de Crève Saucisse, avec Simon Hureau au dessin (Futuropolis), ainsi que Fenêtres sur rue, un livre-accordéon muet, publié chez Noctambules, Soleil et en sélection officielle du festival d’Angoulême 2014. 2014 : Sortie de son troisième long-métrage Du goudron et des plumes, avec Sami Bouajila et Isabelle Carré (production Loin derrière l’Oural) et de Le Linge sale, avec Sébastien Gnaedig au dessin, éd. Vents d'Ouest 2015 : Vive la marée, avec David Prudhomme, Futuropolis. |
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